Mobilités douces, actives ou passives, ces notions envahissent le monde journalistique et politique de nos contemporains ainsi que leur vie quotidienne. Dans les siècles passés, des hommes permettaient la mobilité de leurs maîtres grâce au transport de chaise à porteur ou le halage animal celle des barges ou des coches d’eau. Mais, si des animaux peu coûteux aidaient des petites gens dans l’exercice de modestes métiers, généralement, dans la paix ou dans la guerre, le cheval était le dénominateur commun de tous les travaux humains, de tous les moyens publics ou privés de transports de voyageurs ou de marchandises dont la diversité était très grande et l’affluence dans les villes aux rues étroites provoquaient bien des encombrements. De la voiture à un cheval mené par son propriétaire au cortège de huit chevaux d’un carrosse royal, combien de types de voitures hippomobiles différentes, véritables marqueurs sociaux !
Au XIX^e siècle, les améliorations de confort et de sécurité ne suffiront pas à maintenir l’intérêt pour les voitures hippomobiles qui tenteront de s’allier pendant un temps très bref avec le rail. Puis le rêve ambitieux d’un bel équipage se mue en volonté de se déplacer plus rapidement, de diminuer la charge de travail ou encore d’éblouir par la nouveauté de la voiture électrique ou thermique, pourtant si proche de son ancêtre par son aspect et sa terminologie.
Pierre Giffard, l’auteur de La fin du cheval en 1899, a-t-il été visionnaire ? La réponse est nuancée car, alors que les automobiles s’imposaient sur les routes, le paysan, encore dans les années 1950, travaillait avec des chevaux et de nos jours, n’y a-t-il pas un retour à l’utilisation du meilleur ami de l’homme ?

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