L’histoire des voies navigables commence avec celle de l’humanité... Autrefois, avant que la Seine ne soit nivelée, retenue par des barrages, c’était un fleuve navigable bien qu’encore sauvage. Son cours n’avait pas le niveau régulier qu’on lui connaît aujourd’hui et le chenal qu’empruntaient des bateaux de toutes sortes était rendu dangereux avec les bancs de sables, l’instabilité des rives, la vase, les tourbillons, les périodes de sécheresse, les pierres et les crues violentes... Alors les bateliers se trouvaient confrontés à d’innombrables difficultés pour exercer leur métier : transporter des marchandises par voies d’eau. Marchandises, bateaux, rivières et canaux, familles, bêtes et machines… plus qu’un inventaire c’est un univers cohérent et pérenne qui, au gré des progrès techniques et des besoins du commerce et de l’industrie est entré dans l’Histoire. Sauf que le chaland qui passe a disparu, remplacé par le porte container poussé vers son hub. Ces chroniques fluviales et marinières rendent hommage à la batellerie et aux bateliers qui, à l’opposé des autres moyens de communication dont nous disposons aujourd’hui, nous permettent de (re)découvrir les charmes de la lenteur.

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