Les différentes étapes

27-L’Hautil-La Chapelle Jeanne d’Arc

Localisation : L’Hautil

Historique

Avant la Révolution, le hameau de l’Hautil avait une chapelle, dédiée à Saint-Jean (Photo n°1), située sur la route de Courdimanche à Poissy, aujourd’hui territoire de Chanteloup-les-Vignes. Peu entretenue, tombée en ruines, elle fut démolie dans les années 1920. Le hameau de l'Hautil situé à plus de 3 Km du centre-ville de Triel-sur-Seine semblait donc voué au plus entier dénuement spirituel jusqu’à la réalisation d’un voeu de M. et Mme Cahen, de Boisemont.

Lui, Adrien Isaac Cahen, fut engagé grâce à un prêtre ami, le Père Abadie (missionnaire lazariste) sur le chemin du christianisme. Elle, Francine, était une fervente catholique. Le 23 avril 1944(1), alors âgé de 66 ans, il fut assassiné dans le jardin de sa propriété de Boisemont, victime du nazisme. Atterrée par l'épouvantable épreuve, son épouse eut le courage de se ressaisir, elle pensa aux jours anciens au cours desquels elle et son époux avaient émis le souhait : « Nous construirons une chapelle sur cette crête de l'Hautil, en action de grâces ».

Le chantier fut mis en route dès 1949(2). La bénédiction de la première pierre eut lieu le dimanche 21 mai 1950(3) par le Vicaire Général Baudet. Conçue par l’architecte Durand et construite sous la direction de l’entrepreneur hautillois M. du Teil, elle est réalisée en briques plates rustiques avec une charpente apparente. Une arche en brique relie l'édifice au clocher dont la structure est rendue particulièrement visible par le choix des matériaux. Elle possède un campanile indépendant où est logée une petite cloche «Henriette-Françoise». Son aspect très simple affiche une certaine élégance architecturale qui rappelle, par la présence d’une croix de Lorraine sur la façade, l’origine des constructeurs.

Les dix-huit ouvertures qui permettent l'éclairage de la nef ont pu être pourvues de vitraux (Photo n°3), grâce à une nouvelle générosité de Mme Cahen. Ces vitraux sont l'oeuvre du Maître verrier J. Couturat. Ils furent bénis le samedi 8 juin 1957(4) par Monseigneur Alexandre Renard, évêque de Versailles. La première messe de minuit fut célébrée pour Noël 1951 et les quatre premières communions eurent lieu en juin 1952. La dépouille de M. Cahen repose désormais dans la chapelle.

Pour les journées du Patrimoine, les 21 et 22 septembre 2002, les 50 ans de la chapelle ont été l’occasion d’exposer des cartes postales et des documents rappelant l’Histoire de l’Hautil et de sa chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc qui fait aujourd’hui partie du paysage.

A l’intérieur, une statue en bois de la Vierge à l’Enfant (Photo n°4) a été installée quelques années après sa construction(5). Après restauration et réhabilitation en 2008, l’usage de cette chapelle est désormais réservé à la communauté catholique polonaise de Triel-sur-Seine et de ses environs.

Sources

(1) Témoignage de Mme du Teil (fax original).

(2) Comité paroissial, Journées du Patrimoine 21-22 septembre 2002.

(3) Archives diocésaines de Versailles.

(4) Lettre du diocèse de Versailles du 29 mai 1957.

(5) Dans une note de mai 1952 nous lisons : « Signalons enfin la mise en place des statues de Notre-Dame de Lourdes et de Sainte Jeanne d'Arc : la première offerte par M. Durand, architecte de la Chapelle, en souvenir de sa Mère rappelée à Dieu un mois avant la bénédiction de la Chapelle ; quant à Sainte Jeanne d'Arc, que nous étions habitués à voir à gauche de l'autel, elle perpétue la mort héroïque pour la France en Décembre 1944, de deux enfants de l'Hautil, Henri et François Leiris. »

ID605 01 Chapelle St Jean   ID605 02 Chapelle St Jeanne Darc
 ID605 03 Vitraux  ID605 04 Vierge a lenfant

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