Les différentes étapes

12-Centre-Le puits artésien

Localisation : Centre

Historique

 Un puits artésien est un puits où l'eau jaillit spontanément. Ce phénomène a été mis en évidence pour la première fois en 1126 par les moines de l'abbaye de Lillers, en Artois, d'où son nom. Ce phénomène est dû à la mise sous pression d'un aquifère : formation géologique contenant de façon temporaire ou permanente de l'eau mobilisable, constituée de roches perméables et capable de la restituer naturellement et/ou par exploitation.

On distingue :

- Aquifère à nappe libre : l'aquifère reposant sur une couche très peu perméable est surmontée d'une zone non saturée en eau.
- Aquifère captif (ou nappe captive) : dans une nappe captive, l'eau souterraine est confinée entre deux formations très peu perméables. Lorsqu'un forage atteint une nappe captive, l'eau remonte dans le forage.

Les premiers essais de forage du puits artésien ont eu lieu en 1897. Le Conseil Municipal de Triel-sur-Seine, sous la présidence de M. Auguste Roy, maire, prend une délibération le 12 février 1928 en vue de lancer une adjudication à une entreprise spécialisée. En septembre de la même année, la Compagnie des eaux de Carrières à Maisons-Laffitte en propose le captage.

En janvier 1929, le projet est refusé par le Conseil Municipal. Une nouvelle tentative est faite par une autre société, l'entreprise Lefèvre qui veut bien exécuter le forage pour la somme de 405 000 francs.

Le Conseil donne son accord et les travaux débuteront en mai 1929. La cote atteinte sera de 300 mètres. L'inauguration a lieu le 12 octobre 1930 en présence du ministre de la Santé publique, M. Désiré Bonnefoy-Sibour. Un grand banquet réunira les maires du canton sur l'invitation de M. Elie Urbin, maire de Triel.

Au fil du temps, le puits foré à sa profondeur maximum de 486 mètres, arrive à saturation. Son débit, devenu insuffisant, n'alimente plus qu'une partie de la population. Le complément nécessaire sera fourni par la Compagnie des eaux de Chanteloup, particulièrement pour une partie des riverains de la rue des Saussaies.

Le forage à l’Albien

La nappe des Sables de l’Albien est présente dans toute la région Ile-de-France où elle est considérée comme une ressource stratégique.

Ce dernier étage stratigraphique du Crétacé inférieur se constitue d'un aquifère contenant d'importantes réserves d'eau d'assez bonne qualité à environ 600 m de profondeur sous Paris et pouvant atteindre 1 000 m de profondeur sous Melun. La température de cet aquifère est d'environ 28 °C. L'Albien est constitué d'une série imbriquée de sables : sables de Frécambault, des Drillons et sables verts, et il est en relation avec un autre aquifère sous-jacent : le Néocomien.

Cet aquifère a été rendu célèbre par le forage du puits de Grenelle en 1841 qui permet d'apporter une eau potable à Paris. Les volumes annuels prélevés se multiplient jusqu'en 1934 où l'on constate une baisse du niveau de la nappe de 75 m rendant certains puits inexploitables. La réserve en eau est importante, de l'ordre de 655 milliards de m3, mais son renouvellement par l'alimentation naturelle est très faible, avec un temps de séjour moyen de plusieurs milliers d’années. Ainsi pour protéger cet aquifère considéré comme stratégique pour l'alimentation en eau potable de la ville de Paris, un Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie a été approuvé en 1986 et révisé en 2003 et 2010. Celui-ci permet de limiter les prélèvements annuels qui ne peuvent être que faibles et ponctuels, de l'ordre de 29 millions de m3 par an (SDAGE 2010-2015).

Le forage de Triel-sur-Seine est pratiqué à 550 mètres de profondeur.

La Ville de Triel-sur-Seine a accordé à la Société Française de Distribution d'Eau (SFDE) devenue Compagnie Générale des Eaux (CGEA) le service de production, de traitement et de distribution publique d’eau potable en date du 24 décembre 1946, dans un Traité de Régie jusqu'en 1976.

En date du 22 novembre 1976, un Traité de Concession de Service Public de Distribution d'Eau Potable est signé avec la SFDE et est en vigueur jusqu'au 30 juin 2014.

Objet de la Concession : Captage, adduction, traitement et distribution publique d'eau potable sur l'ensemble du territoire de la Ville de Triel-sur-Seine et du Hameau d'Ecancourt situé à Jouy-le-Moutier.

L’échéance du contrat, fixée au 30/06/2014, a été l’occasion pour la municipalité de remettre en jeu la concession, maintenant confiée à la Société des Eaux de Fin d’Oise (SEFO), après l’adhésion au 1er janvier 2013 au Syndicat de Distribution d’eau du Confluent (SIDEC).

L’unité de production d’eau potable affiche une capacité de 2880 m3/jour (débit exploité de 120 m3/heure maximum) et l’ensemble des réservoirs édifiés sur le territoire de la commune permet de stocker 2580 m3. Près de 4000 abonnés Triellois, alimentés par 62 km de canalisations, utilisent journellement l’eau du forage à l’Albien.


TMH - novembre 2015

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