Les différentes étapes

16-Centre-Le relais de la poste aux chevaux

Localisation : Centre

Historique

Notre région était parcourue par deux routes royales importantes : la n° 13, celle d'en bas, de Paris à Rouen par Saint-Germain, Poissy, Triel, Meulan, Mantes, Vernon. En 1722, sur cette route se trouvaient 14 relais jusqu'à Rouen dont celui de Triel.
L'autre, celle d'en haut, la n°14 par Pontoise, Magny en Vexin.
Pour relier ces deux routes, les messageries Laffite et Cie créèrent un service entre Triel et le Bord Haut de Vigny. Pendant la période révolutionnaire et jusqu'à l'Empire, un relais de secours fut installé à Vigny ; un ancien cavalier réputé Fourmont le dirigeait. Ce relais privé venait au secours de voitures immobilisées sur le mauvais chemin entre Villeneuve Saint Martin et Puiseux et assurait le transport entre Bord Haut et Triel.

En 1722, de Paris à Caen, étaient établis 24 relais de poste dont celui de Triel, de Paris à Rouen, 14 relais (Triel compris).

A Triel, le relais de poste à la porte cochère surmonté du cor de chasse symbolique se trouvait au 137, rue Paul Doumer : l'actuelle ruelle appelée passage de l'Ancien Relais, qui mène au parking de la superette donnait accès à l'écurie. Sur 950 m² s'étendaient corps de logis, remises et écuries. On pouvait voir dans la muraille de cette écurie une niche, logis d'une lanterne. En effet, les titulaires de relais devaient, par le règlement de 1799, éclairer leurs écuries pendant la nuit et y placer un postillon de garde pour que les voyageurs qui se présenteraient ne soient pas retardés. Il peut y avoir un atelier de maréchal-ferrant et une auberge.
La maison d'habitation comprenait le grand bureau : salle publique, éclairée la nuit par une chandelle. Y étaient affichés horaires, règlements, prix des courses et des transports. On y procédait aux réservations. Le mobilier succinct se limitait à une table pour le titulaire et un banc pour les voyageurs. Sous l'Ancien Régime, on stationnait aux relais : les dames entraient dans le bureau pour refaire leur toilette et l'hiver, pour faire remplir, par la dame du relais, leur chaufferette de charbon de bois. Madame Royale, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, se rendant chez la duchesse de Berry à Rosny sur Seine, attendit dans cette pièce que la route obstruée par un chariot accidenté fût dégagée.

Les maîtres étaient dotés de privilèges, en particulier l'exemption de la taille sous l'Ancien Régime. Avant 1673, ils achetaient leur charge, ensuite ils furent nommés par le roi : le monopole d'Etat prenait forme avec la Ferme Royale.
On a quelques noms de maîtres de poste à Triel : en 1809, Nicolas Blouin, en 1818 Jacques Tallin, en 1837 Delaunay.
Le maître de poste se doublait souvent d'un fermier : il disposait ainsi de grain, de fourrage et utilisait le fumier des écuries comme engrais. Ce fut le cas de M. Vallin, maître de poste à Triel, employant 6 postillons, fermier de la ferme du château de Verneuil depuis 1780.

Françoise Desmonts – extrait de l’article Poste aux lettres – Poste aux chevaux – Bureau de poste à Triel et dans la région.


TMH – novembre 2015

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