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Une journée à Montfort-L'Amaury pour les membres de TMH

La visite du château de Groussay

 

D'Anne de Bretagne à Charles de Beistegui, des ruines du donjon de l'une au château de l'autre, de la demeure bourgeoise de Jacques de Lacretelle à la maison des Diaboliques du cinéaste Henri-Georges Clouzot, sans oublier celle de Maurice Ravel en forme de « tranche de camembert mal taillée », Montfort est une cité riche en célébrités et en curiosités.

Le château de Groussay fut construit au début du XIXe siècle. Il fut acheté et agrandi à partir de 1939 par le richissime et fantasque Charles de Beistegui qui fit tisser par la manufacture royale de Madrid des tapisseries d'après les cartons de Goya et demanda à la maison Prelle de copier les soieries de Marie-Antoinette. Après sa brouille avec Le Corbusier offusqué que, loin de se plier aux idées du grand architecte, il osât lui imposer ses croquis, le marquis se fit aider du peintre Serebriakoff et de l'architecte Emilio Terry qui eut sa chambre dans le château jusqu'à sa mort. Son éclectisme, sans faute de goût, mêle cheminée vénitienne, lustre hollandais et carreaux de Delft. Le charmant théâtre de 240 places est resté muet après la fastueuse représentation de L'Impromptu de Groussay de Marcel Achard, lors de son inauguration dans les années 1950 par les Comédiens Français. A ce spectacle assistaient, parmi beaucoup de célébrités, Paola de Belgique, Marie-Laure de Noailles et Paul Morand qui parlera dans ses souvenirs à propos de son hôte du « rastaquouère ».

Mais le plus surprenant est la visite du parc à l'anglaise, type de jardin dont on a pu dire :« Quand on veut tracer les allées d'un jardin anglais, il suffit de soûler son jardinier et de suivre sa trace. » On y flâne de « fabrique » en « fabrique », c'est-à-dire d'un pavillon chinois sur une île à une pyramide égyptienne entre deux étangs, d'un temple d'amour à un pont palladien inspiré des ponts de Venise où le marquis possédait un palais et l'on s'attend à voir surgir le promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau en train de rêver et de botaniser ou, sur le belvédère, une marquise « éclairée » se piquant d'astronomie. Ces « fabriques » (dont beaucoup sont inachevées ou restées à l'état de maquettes) sont caractéristiques du XVIIIe siècle et comme le disait Beistegui : « En faire aujourd'hui est aussi insolite que de voir un homme en tricorne et perruque arpenter les Champs-Elysées. »

 

 

 

 

 

Le rallye dans Montfort-L'Amaury

L'après-midi, l'armée des Barbares* triellois avec leurs alliés pisciacais et vernolitains déclenchèrent l'offensive sur Montfort. Les uns montent à l'assaut du donjon par la ruelle des Poulies, d'autres soumettent à un interrogatoire poussé les habitants interceptés afin de trouver la maison de Jean Anouilh, d'autres encore prennent en otages les employés du Syndicat d'Initiative et leur extorquent plans et documents. Quelques-uns réquisitionnent les terrasses des cafés et devant un verre captent des renseignements auprès du général Internet.

Enfin, sans aucune perte et malgré quelques erreurs de l'Etat-Major, les troupes valeureuses se retrouvent, à l'heure dite, au Q.G. de campagne.

 

(*) barbare au sens étymologique signifie étranger.

 

Françoise D.

 

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